Vernissage : étape capitale pour les cartes de l’industrie aéronautique

LACROIX Electronics

Si elle arrive plutôt en bout de chaîne, la pose de vernis doit être pensée dès la conception de la carte. Une conviction portée par Emilie Morice, Ingénieure Process de l’activité Electronics de LACROIX où sont vernis chaque année dans l’usine française près de 30 000 circuits imprimés équipés.

Témoignage

  • Qu’apporte l’étape du vernissage ?

    Portrait Emilie Morice
    E :

    Le vernissage est le principal moyen de robustification des cartes, il sert à les protéger dans leur milieu de fonctionnement afin qu’elles résistent à des conditions données de taux d’humidité ou de hautes températures par exemple. On parle alors de tropicalisation pour cette opération qui a lieu en fin du processus de fabrication. Il s’agit de la pose d’une couche très fine de vernis de 30 à 70 microns d’épaisseur. Elle permet d’allonger la durée de vie des cartes et de fiabiliser leur fonctionnement dans des environnements non adaptés à l’électronique.

  • Quels sont les différents modes de vernissage ?

    Portrait Emilie Morice
    E :

    Il y a quatre méthodes pour vernir une carte :
    – le vernissage automatique (ou sélectif)
    – le vernissage au pistolet
    – le vernissage au trempé
    – le vernissage au pinceau

     

    Nous choisissons la méthode la mieux adaptée au design de la carte et aux volumes de fabrication annuelle. Le vernissage sélectif en plus d’être automatique, donc plus répétable, permet de s’affranchir du masquage. Les vernissages au pistolet ou au trempé, quant à eux, imposent une étape de masquage mais présentent l’avantage d’atteindre des zones non accessibles au robot.

     

    Il existe également quatre types de chimie différents :
    – l’acrylique, qui offre une protection assez basique
    – le silicone, pour les hautes températures et l’humidité
    – le polyuréthane, plus résistant aux produits chimiques
    – l’époxy, plus rare

     

    L’activité Electronics de LACROIX réalise dans son usine française l’ensemble des techniques et des chimies.

  • Quel vernis est le plus adapté à l’industrie aéronautique ?

    Portrait Emilie Morice
    E :

    Tout dépend de l’endroit où va se trouver la carte, mais souvent le choix se porte sur l’acrylique. Il existe un arbre de décisions pour sélectionner la chimie la mieux adaptée au besoin. Il n’est pas judicieux de  poser un vernis polyuréthane difficile à réparer si un vernis acrylique répond parfaitement à la protection demandée.

  • Le vernissage est-il une étape majeure dans le processus de fabrication des cartes ?

    Portrait Emilie Morice
    E :

    C’est en effet une étape très importante qui doit être pensée dès la conception du produit. Le processus implique des contraintes qui doivent être anticipées, quitte à revoir certains points dans le design de la carte. Un vernissage mal préparé demande davantage de manipulation et peut donc faire grimper les coûts ! Négliger l’importance de cette étape peut entrainer des retouches, des problèmes qualité ou réduire la zone couverte par le vernis. Chez LACROIX, nous avons la chance d’avoir un bureau d’études particulièrement averti et sensible au sujet car nous échangeons régulièrement sur les contraintes terrain.

  • Comment est équipé l’atelier de Saint-Pierre-Montlimart ?

    Portrait Emilie Morice
    E :

    Nous sommes équipés de machines de dépose automatique. Il y a également une partie de l’atelier dédiée au masquage et deux cabines de dépose manuelle. Nous avons aussi une imprimante 3D qui nous permet de produire nos propres capuchons de masquage, c’est une de nos applications concrètes en Smart Industry.