La laminographie 3D et le zéro défaut par LACROIX Electronics

LACROIX Electronics

Dans l’industrie électronique, l’exigence des clients quant à la fiabilité et à la qualité des produits est de plus en plus forte, notamment dans le secteur de l’avionique, de l’automobile et de la domotique. Pour y répondre, l’activité Electronics de LACROIX a mis en place un procédé de contrôle haute résolution avec la laminographie 3D en ligne  
Cette percée technologique place l’entreprise parmi les premiers EMS à réaliser un contrôle visuel automatisé en ligne grâce à la 3D combinée aux rayons X.

Rencontre avec Rafal Lebek, Responsable Ingénierie dans l’usine de production polonaise de l’activité Electronics de LACROIX, pour percer les secrets de la laminographie 3D qui transforme les procédés de contrôle électronique.

Témoignage

  • Par quels moyens, la laminographie renforce-t-elle la fiabilité et la qualité des produits électroniques ?

    Rafal :

    La laminographie 3D est une technique de contrôle non destructive qui permet de mesurer la forme des joints brasés et l’emplacement des composants grâce à la combinaison de deux technologies :

    1. L’imagerie à rayons X, qui analyse les joints brasés non visibles sous les composants pour vérifier la fiabilité du produit et donc la stabilité du process
    2. La laminographie, une technique d’imagerie numérique qui modélise le volume 3D d’un objet par tranche pour vérifier et assurer la qualité des joints brasés

     

    Nous avons ainsi formé nos équipes de production à définir des critères de contrôles adaptés à la laminographie. De cette façon, la conformité de chaque composant d’une carte électronique est contrôlée de manière automatisée pour atteindre le niveau de qualité attendu.

  • Sur cette photo, on observe à gauche une carte électronique à l’œil nu et à droite, ce même produit découpé en tranche, grâce à la laminographie 3D.

     

     

     

     

     

     

    Quelle est l’origine de cette technologie de contrôle haute précision ?

    Rafal :

    Face à la densification des composants électroniques et à la complexification des technologies, la radiographie 2D s’avérait insuffisante pour satisfaire le niveau de fiabilité et de qualité des produits industriels.

     

    La laminographie 3D a donc d’abord émergé pour répondre aux besoins de la microélectronique et de la fabrication de composants, avant d’être déployée dans la fabrication de cartes électroniques, comme le fait LACROIX pour des secteurs de pointe.

  • Cette technologie est-elle intégrée à d’autres équipements industriels ?

    Rafal :

    Absolument, c’est d’ailleurs l’un des enjeux forts de notre démarche Smart Industry : connecter les machines entre elles pour optimiser notre performance industrielle. Ainsi, la laminographie 3D est complémentaire au cobot d’inspection optique automatisée en fin de process (AOI). Dans notre parc machine, ces deux technologies permettent donc de renforcer la fiabilité des contrôles des cartes électroniques très complexes.

     

    A moyen terme, nous envisageons de déployer cette technique dans les autres usines de l’entreprise en France, en Allemagne et en Tunisie.

Comme le montre une étude récente du cabinet Deloitte, 40 % du prix d’une voiture neuve en 2020 provient de l’électronique. Une valeur qui devrait grimper à 50 % d’ici dix ans. A titre de comparaison, dans les années 70, cette valeur était de 5 à 10%.
Ces données soulignent la forte augmentation du volume de l’électronique dans des secteurs à fortes exigences de fiabilité  et par conséquent nécessitant des niveaux de contrôles toujours plus performants. Avec les moyens de test intégrant rayons X et 3 dimensions, l’activité Electronics de LACROIX s’inscrit comme leader dans cette démarche de progrès.